Archives du mot-clé Agenda Républicain

Duodi 2 thermidor – Jour du Bouillon Blanc

 

Agenda Républicain

Duodi 2 thermidor

Jour du Bouillon Blanc

Plante bisannuelle, dont la tige robuste et les larges feuilles sont entièrement couvertes d’une espèce de pyramide, sont en rose et d’un beau jaune ; ces fleurs s’emploient dans les tisanes adoucissantes. Les feuilles pilées et mêlées avec de l’huile font un onguent utile pour la guérison des plaies récentes. Cette plante est commune sur le bord des grands chemins.

Publicité
1 thermidor - jour de l'epeautre

Primidi 1 thermidor – Jour de l’Épeautre

Agenda Républicain

Primidi 1 thermidor

Jour de l’Épeautre

Espèce de froment qu’on appelle aussi froment locar, on la cultive dans les pays rudes et montagneux. Son grain sert à faire de la bière et du pain ; sa farine est fort belle et de bon gout ; les balles se séparent difficilement du grain ; il faut faire usage d’une machine particulière : ces balles, mêlées à un peu d’avoine, se substituent très bien à la paille d’avoine, et sont une bonne nourriture pour les chevaux ; elle fait d’excellentes paillasses pour les enfants, dont elle absorbe l’urine mieux que ne fait la paille ordinaire.

thermidor

Thermidor

Agenda républicain

Thermidor

Le mois de la chaleur

Ce mois prend son nom du mot grec Thermos, chaleur à cause des chaleurs qui se font sentir à cette époque. Le principe de cette sensation est dû à un corps que les chimistes appellent calorique, et qui existe indépendamment de la lumière à laquelle il est cependant le plus souvent combiné. Quand l’atmosphère qui nous environne est très chargée de calorique, et qu’ainsi cette matière est appliquée à notre corps plus abondamment qu’il n’en contient, notre système s’échauffe et il existe pour nous de la chaleur.

Cette matière en pénétrant tous les corps, écarte leurs molécules, les dilate et fond les solides c’est ainsi, comme nous l’avons vu, que l’eau solide, la glace, se convertit en une eau liquide; les fluides eux-mêmes deviennent invisibles sous la forme d’air. Quant au contraire vers le mois Frimaire, des matières moins élevées en température que notre corps lui sont appliquées, nous éprouvons du froid, parce que nous perdons nous-mêmes, du calorique.

Le mois Thermidor et celui où l’air est le plus chargé de calorique. Les fluides s’élèvent en forme, de gaz ils se condensent ensuite dans la région supérieure et forment les nuages. Quelquefois au moyen de l’étincelle électrique, il s’opère une combustion subite de deux de ces gaz, le gaz hydrogène et l’air vital : les détonations atmosphériques, les coups de tonnerre en sont la suite ; l’eau se forme alors et il tombe une pluie rapide. Si elle vient à traverser dans une région ou le calorique soit en petite quantité elle perd le sien et en passant à l’état de solide devient une grêle plus ou moins forte, ce qui a lieu quelquefois dans les mois les plus chauds de l’été.

Les couleurs noires absorbent la lumière et le calorique qui lui est combiné ; le blanc au contraire, la réfléchit ; aussi cette couleur est-elle plus favorable pour défendre des grandes chaleurs. Il y a des pays où la chaleur est excessive, d’autres où elle est plus tempérée. Nos départements méridionaux sont les contrées de la France où elle est la plus forte.

On a imaginé pour mesurer les différents degrés de chaleur de l’atmosphère, un instrument appelé Thermomètre.

Décadi 30 messidor - jour de la chalémie

Décadi 30 messidor – Jour de la Chalémie

Agenda républicain

Décadi 30 messidor

Jour de la Chalémie

C’est une flute champêtre qui ressemble à la musette ; elle diffère de la cornemuse en ce qu’elle n’a point de bourdon : son nom vient de chalumeau. C’est au son de cet instrument que les habitants de nos montagnes dansent dans les jours de repos. La musette et le chalumeau sont assez connus par les ouvrages des peintres, et par ceux des poètes bucoliques et chansonniers.

 

Voici une vidéo présentant la chalémie:

jour du blé - 29 messidor

Nonidi 29 messidor – Jour du blé

Agenda Républicain

Nonidi 29 messidor

Jour du blé

C’est la première et la plus importante des plantes céréales. On la croit originaire de la Sibérie, du moins est-il vrai qu’elle y croit naturellement, et c’est ce qui a fait regarder cette contrée comme le berceau du monde. Rien ne serait plus curieux qu’une histoire du froment et de la vigne ; on n’y pourrait suivre la marche des différentes colonies qui se sont répandues sur le globe, après avoir été forcé par de grandes catastrophes à chercher leur asile dans un point commun.

Le blé se cultive dans toutes les terres fortes ; il est la base principale de la nourriture des hommes. De sa racine partent plusieurs tiges qui soutiennent de longs épis ; sa fécondité dans les terres nouvelles est prodigieuse. Tout l’art consiste à en retirer la plus grande quantité possible dans un espace donné. Cette quantité varie selon que la température a été plus ou moins favorable selon la préparation et selon les soins que le cultivateur, plus ou moins intelligents, lui a donnés. Le produit de la semence est ordinairement de trois grains pour un dans les mauvaises terres ; de cinq à six dans les médiocres, et de douze et plus dans les meilleures.

Les articles fumiers, charrues, herses, rouleau, messidor, fossiles nous ont successivement conduit à connaître tous les travaux nécessaires à la culture du blé et des autres céréales. On a vu, aux articles avant et crible, les opérations que l’on fait subir au grain. L’article Moulin, après nous avoir enseigné comment le réduit en farine, nous conduira terminer son histoire par une explication de la panification. Le blé, comme tous les végétaux, et sujet à quelques maladies, dont il faut savoir le préserver et le guérir. Il faut aussi les précautions pour conserver le grain récolté que les larves déteignent et des charançons détruiraient entièrement.

La consommation annuelle qu’en peut faire un homme étant évaluée à 6 ou 700 livres de farine, provenant d’environ 720 livres trois septiers de blé, peut être regardée à peu près comme le produit d’un demi arpent, et le résultat de six journées de travail.