Archives pour la catégorie Agenda Républicain

2018 est l’année de la révolution…

… de l’agenda républicain à tout le moins.

L’agenda républicain est né il y a maintenant plus de trois ans. Projet amateur à ces débuts, il m’a permis d’apprendre beaucoup et de développer toute une activité professionnelle autour du papier, de l’organisation du temps et des hommes (la petite fabrique).

Le développement de cette activité m’a pris un temps que je n’ai pu investir dans l’agenda républicain, enfin particulièrement dans sa promotion.

Peut être est ce que le froid qui me pousse à rester devant mon poste de travail plus longtemps, mais un nouvel élan me pousse à remettre l’agenda républicain hauts dans mes priorités.

Une nouvelle ère agendaire commence.

Peut être avez-vous lu mon article sur l’agenda prodigieux, mais l’agenda a évolué dans sa version 2018.

J’ai le plaisir de vous présenter l’agenda républicain révolutionné…

L’agenda républicain, liberté et égalité

Tout d’abord, le nouvel agenda est inspiré du concept bullet journal, pour sa partie pointillée. Le recours aux pointillés permet de s’affranchir de la rectitude des lignes et ouvre un univers vertical ou même circulaire à des feuilles qui ne s’organisaient qu’horizontalement.

agenda pointillé

Les pointillés offrent donc une plus grande liberté de tracé et ouvre donc les portes de la création à ceux qui ont le temps et la capacité. N’ayant personnellement, ni le temps, ni la capacité créative, j’ai donc imaginé un agenda qui offre des espaces de liberté créative, et d’autres espaces ou les outils d’organisation typiques de l’agenda ont été revus et améliorés pour que tous, dans un principe d’égalité (sans distinction de disponibilité ou de capacités), puisse organiser leur temps du mieux possible.

Voici donc l’agenda républicain numéro deux.

Les pages liminaires

Lorsque vous ouvrirez votre agenda vous découvrirez deux pages d’index.

index

Ces deux pages sont prévues comme une table des matières où vous noterez le sujet et la page de l’agenda d’une information importante que vous pourriez vouloir retrouver plus tard.

Suivent deux pages de notes en pointillé. Celle de droite est titrée « légende ». Cet espace est destiné à indiquer la liste de tous les éléments que vous utilisez pour vous organiser (abréviations, couleurs, signes). Considérez tel Magellan, laissant à la postérité la carte de votre organisation. Il convient de laisser un moyen aux générations futures de déchiffrer votre organisation.

légende

Vous trouverez ensuite un calendrier annuel (sans vacances scolaires, celles-ci sont recensées sur celui de la 4ème de couverture) puis deux organisateurs annuel.

L’un tout à fait classique organisé comme un calendrier, mais avec de l’espace pour y noter une information chronologiquement, l’autre qui permet d’inscrire quelques événements chaque mois, sans avoir à respecter de chronologie ( à l’intérieur du mois).

organisation annuelle

Les pages du mois

Les pages du mois constitue un ensemble de 4 pages. Deux pages commencent le mois et se présentent ainsi :

pages de mois

Sur la page de gauche sont disposés un calendrier mensuel, une « to do list » (j’ai besoin de franciser ça :/ ) et un espace de note libre.

to do list

Sur la page de droite, j’ai inséré un organisateur mensuel pour pouvoir noter les éléments les plus importants du mois, que vous pouvez retrouver ici facilement.

Deux autres pages mensuelles finissent le mois. Elles sont toutes les deux pointillées et sont prévues pour servir de pages de notes.

Les pages hebdomadaires

Comme dans les agenda précédent, c’est là que toute l’action se passe.

organisation générale semaine

Elles sont divisées en deux partie, à gauche la partie égalitaire avec l’organisation commune à tous, à droite la partie « libertaire » où aucune ligne vient se mettre sur le chemin de votre création.

La partie de gauche présente plusieurs informations:

organisation semaine

La partie supérieure de la page présente plusieurs informations. De gauche à droite, le mois, (lisible horizontalement et verticalement (pour mieux vous repérer lors du feuilletage), l’année grégorienne et républicaine, le mois (toujours dans le même ordre), le numéro de la semaine, et enfin le calendrier mensuel avec la semaine en cours démarquée.

La partie des jours, présente la date grégorienne, et la date républicaine avec mention de l’intitulé républicain du jour.

Le coin de page

Nombreuse furent les personnes me réclamant un moyen de découper les coins de pages. Le procédé d’impression utilisé ne me permet pas de le faire et de garder un prix abordable. Mais pour ceux qui y tienne, j’ai ajouté un tracé pointillé qui indique la marque à respecter pour plier et déchirer soigneusement.

coin de page

Les évolutions de l’agenda républicain en lui même s’arrêtent là pour cette année. L’an prochain, je compte vous présenter une nouvelle couverture, y incorporer à nouveaux des éléments de l’histoire de la révolution. Le temps m’a manqué cette année pour cela.

La promotion de l’agenda

Le vent du changement souffle également sur le site internet. Je viens de mettre en place une nouvelle mise en page. Je vais republier et enjoliver les articles de l’intitulé des jours républicains.

Un ménage va être fait sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Notamment, j’ai mis au point un convertisseur de calendrier, mais qui a cessé de fonctionner à la suite d’une attaque en DooS du site sur lequel il était hébergé.

Je pense également revoir l’application de l’agenda républicain, qui n’en ai pas vraiment un (juste un « add-on » au calendrier de google).

Voilà des nouvelles et voilà des pistes à explorer pour l’année et les années à venir.

Révolutionnairement,

Julien B.

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11 vendémiaire – jour de la pomme de terre

Agenda républicain

primidi 11 vendémiaire

Jour de la pomme de terre.

C’est la racine tuberculeuse d’une espèce de Solanum appelé par les Botanistes Solanum tubereux. Ses feuilles sont lanugineuses et découpées ; sa fleur est gris de lin et monopetale ; les anthères sont perforées comme celles de toutes les plantes solanaccées ; ses fruits sont des baies charnues, grosses comme des cerises, qui jaunissent en vieillissant et contiennent beaucoup de semences ; ces fruits sont un poison.

La Pomme de terre croît spontanément au Chili ; elle a été apportée de Virginie en Europe en 1585, lorsque les Anglais découvrirent ce pays. C’était une rareté à Paris en 1616 : Walther Rhaleig la répandit en Irlande en 1623, et elle y fait aujourd’hui la principale nourriture des habitants. Les Français ont eu longtemps des préjugés contre cet aliment aussi économique que salutaire ; mais il jouit aujourd’hui de l’estime qui lui est due et on le regarde comme un des bienfaits de la nature.

Sa culture qui avait été longtemps très-négligée attire aujourd’hui l’attention du gouvernement. Un petit terrain cultivé en Pommes de terre peut suffire à la nourriture d’une famille entière ; on la sème vers la fin de Ventose, après avoir labouré la terre ; cette opération se fait en mettant les petites racines en terre à deux pieds l’une de l’autre, ou en semant des morceaux de grosses Pommes coupées par tranches ; un ou deux yeux suffisent pour qu’elles puissent pousser.

Vers le mois Fructidor on fauche les feuilles que les bestiaux mangent très-bien en vert ; en Frimaire et dans tous les cours de l’hiver, on peut recueillir les Pommes de terre : un arpent qui produit 12 quintaux de froment, en produirait 200 de cette racine.

C’est à tort que l’on nomme cette plante Pomme de terre, ce qui donne l’idée d’un fruit, puisque c’est sa racine que l’on mange ; c’est la forme ronde de ces racines et leur couleur qui leur a mérité ce nom. Un seul plant en pousse trente ou quarante qui ressemblent assez à des rognons de veau. On les mange cuites sous la cendre, rôties ou bouillies avec un peu de sel ; quelques fois avec du beurre ou du lard ; on en accompagne différentes viandes, on les fait frire, on les apprête enfin de plusieurs manières.

La feuille de la pomme de terre est une excellente nourriture pour les bestiaux ; la racine elle-même coupée par morceaux ne leur est pas moins utile : les vaches, les cochons, les volailles, les chevaux même en mangent avec autant de plaisir que l’avoine quand ils y sont accoutumés, quelquefois on la fait cuire, pour les y habituer, ils finissent par la manger crue.

Tous les sucs des végétaux élaborés dans leurs vaisseaux s’épaississent et se déposent à la surface de leurs fibres : cette portion pulvérulente séparée des plantes par l’action du pilon et de l’eau s’appelle Fécule ; c’est une poudre sèche, insipide, de différente couleur et insoluble dans l’eau froide. Les semences des plantes graminées et légumineuses, les racines tubéreuses en sont principalement chargées. La fécule de la Pomme de terre est très-abondante et s’exprime avec une grande facilité ; on l’obtient en râpant les Pommes de terre sur un tamis et en versant dessus une grande quantité d’eau ; quand l’eau est décantée et évaporée, on fait sécher la fécule à une chaleur douce ; elle est alors en poudre extrêmement fine, très-blanche et très-légère ; pour en préparer de grandes quantités, on a imaginé des moulins particuliers ou des espèces de râpes tournant dans un cylindre.

Cette fécule cuite dans l’eau, dans le bouillon ou dans du lait, fournit un aliment sain et léger ; mêlée avec du froment elle fait un assez bon pain ; on suit pour cette fabrication différents procédés ; on fait même avec cette fécule du pain où il n’entre de froment précisément que ce qu’il faut pour faire lever la pâte. Le citoyen Parmentier a fait une suite de recherches, d’expériences et de travaux utiles sur cette substance.

On fait avec cette fécule des bouillies, des crèmes et des pâtisseries excellentes ; elle pourrait être substituée à la farine de froment pour la fabrication la plus inutile des substances, l’amidon.

8 vendémiaire – Jour de l’amarante

Agenda républicain

octidi 8 vendémiaire

Jour de l’amarante.

L’amarante est une superbe plante haute d’un pied, garnie de feuilles larges, rougeâtres sur les bords, et vertes dans leur milieu. La réunion de ses calices colorés forme un panache pourpre ou cramoisi. Cette teinte est si belle et si prononcée qu’on donne à celle qui lui ressemble, le nom de couleur amarante.
On cultive cette plante pour l’ornement ; elle embellit nos parterres pendant l’automne. Les Indiens mangent les feuilles de quelques espèces d’amarante de leur climat.

sextidi 6 vendémiaire – Jour de la balsamine

Agenda républicain

sextidi 6 vendémiaire

Jour de la basalmine.

La balsamine est une plante cultivée en automne ; des feuilles sont d’un beau vert et légèrement crénelées, ses fleurs son en entonnoir, d’un beau rouge et panachées, un fruit en forme de poire leur succède. Il est composé de pièces assemblées comme les douves d’un tonneau ; quand il est mûr et qu’on y touche, une des pièces se détache, les autres, par une force élastique, se roulent sur elles-mêmes et lancent au loin les graines : c’est un de ces moyens si multipliés, dont la nature se sert pour répandre certaines plantes ; il a fait nommer en latin cette plante impatiens, impatiente ; il y en a une espèce à fleurs jaunes qu’on appelle pour la même raison ne me touche pas, noli me tangere.

Les Turcs se servent de la fleur de la Balsamine, infusée dans l’eau, pour se laver et teindre leurs ongles et leurs cheveux d’un jaune de safran.

Nous la cultivons pour l’ornement, dans les parterres.

quartidi 4 vendémiaire – Jour du Cochique

Agenda républicain

quartidi 4 vendémiaire

Jour du Cochique.

Le Colchique est une plante automnal appelée pour cette raison colchique d’automne ; sa racine tubéreuse est remplie d’un suc laiteux : il s’en élève quatre tuyaux grêles, épanouis vers le haut, d’une couleur grise, purpurine et panachée : les fleurs paraissent au commencement de l’Equinoxe, elles se fanent promptement. Il leur succède des feuilles assez semblables à celles du lys ; leur fruit allongé et triangulaire est rempli de petites semences noirâtres et arrondies.

Cette plante dont le nom vient de ce qu’elle est très-commune dans la Mingrelie, autrefois la Colchide, aime les prairies basses qu’elle tapisse agréablement, mais sa forme est trompeuse ; son odeur est nauséabonde.  Prise intérieurement, c’est un poison violent. Quelques médecins célèbres ont accrédité une ridicule superstition en recommandant de la porter au col comme une amulette contre la peste.  Storch qui a tant travaillé sur les poisons, est parvenu à faire avec cette plante oximel qu’on a beaucoup vanté contre l’hidropysie et qui cependant est très-peu employé.

Si le colchique est un poison pour les hommes, il n’est pas plus salubre pour les animaux ; tous les bestiaux le laissent intact dans les prairies, le cheval seul le mange sans danger, c’est ainsi que la nature, en rendant les mêmes végétaux salubres pour quelques animaux et vénéneux pour d’autres, leur ménage à tous une nourriture certaine, qui pourrait leur manquer, si tous avoient la même conformation d’estomac, le même goût et le même appétit.