17 Frimaire – Jour du Cyprès

Agenda républicain

Septidi 17 Frimaire

Jour du Cyprès.

Septidi 17, Cyprès. Arbre dont on compte plusieurs espèces. Ses feuilles sont toujours vertes, articulées, et d’une odeur assez agréable. Quoi qu’on distingue cet arbre en cyprès mâle et cyprès femelle, cette fausse distinction ne peut désigner que deux variétés d’une manière tout-à-fait inexacte. Le cyprès est monoïque, c’est-à-dire, que quoique les organes de la fructification ne foient pas dans le même fleur, elles n’habitent pas sur des individus différens comme dans les plantes dioïques ; mais elles existent sur le même arbre, seulement sur des rameaux séparés. Les fleurs mâles sont des chatons ovales ; la poussière qui s’élève de leurs étamines dans certains jours du printems, est si abondante, qu’on croit voir de la fumée. Cette poussière féconde les fleurs femelles qui sortent d’un cône écailleux ; à ces fleurs femelles succèdent des fruits ronds et raboteux appelés galbules, ou noix de cyprès. Ces fruits en se séchant se fendent, et laissent échapper des semences applaties que les fourmis aiment beaucoup.

Une des variétés de ce cyprès qu’on nomme cyprès pyramidal, et improprement le cyprès mâle, se garnit de branches depuis le pied. Ces arbres sont agréables dans les bosquets et sur les terrasses ; ils forment de jolis points de vue ; on en fait un grand usage dans les jardins à l’angloise.

Le tronc du cyprès peut devenir très-gros, le bois est dur et d’un jaune pâle et rougeâtre, parsemé de veines plus foncées ; il se corrompt difficilement ; les portes des anciens temples en étoient construites ; c’est avec ce bois que l’on fait les caisses dans lesquelles on renferme les momies d’Egypte ; il peut être substitué au cèdre, et il résiste mieux à l’air que le chêne.

Le cyprès fournit de la résine par incision dans les pays chauds, mais point dans les autres. On voit seulement transpirer de l’écorce une substance blanche qui ressemble à de la gomme Adragant ; les abeilles la cherchent avec soin, elle leur sert à la composition de leur propolis.

Les fruits du cyprès sont astringens, et on les regarde comme débrifuges.

Les mythologues ont dit que le cyprès étoit la nymphe Cyparisse méthamorphosée en arbre. Comme cet arbre est toujours vert, et que par sa forme pyramidale il est très-propre à former des décorations, quand on le plante dans un arrangement symétrique. Les anciens en ont entouré les tombeaux ; de là les poëtes en ont fait le symbole de la mort, et l’ont consacré à Pluton.

On a donné le nom spécifique de cyparisse aux plantes dont les feuilles affectent une position pyramidale comme celle du cyprès. C’est ainsi que Linnéus a nommé une espèce du genre Euphorbe : Euphorbe cyparisse.

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