29 Messidor – Jour du Blé

Agenda républicain

Nonidi, 29 Messidor

Jour du Blé.

Nonidi, 29. Blé, c’est la première et la plus importante des céréales. On la croit originaire de la Sibérie, du moins est-il vrai qu’elle y croit naturellement, et c’est ce qui a fait regarder cette contrée comme le berceau du monde. Rien ne seroit plus curieux qu’une histoire du froment et de la vigne ; on y pourroit suivre la marche des différentes colonies qui se sont répandues sur le globe, après avoir été forcées par de grandes catastrophes à chercher leur asile dans un point commun.

Le blé se cultive dans toutes les terres fortes ; il est la base principale de la nourriture des hommes. De sa racine partent plusieurs tiges qui soutiennent de longs épis ; sa fécondité dans les terres nouvelles est prodigieuse. Tout l’art consiste à en retirer la plus grande quantité possible dans un espace donné. Cette quantité varie selon que la température a été plus ou moins favorable selon la préparation et selon les soins que le cultivateur, plus ou moins intelligent, lui a donnés. Le produit de la semence est ordinairement de trois grains pour un dans les mauvaises terres, de cinq à six dans les médiocres, et de douze et plus dans les meilleures.

Les articles fumier, charrue, herse, rouleau, messidor, faucille nous ont successivement conduit à connoître tous les travaux nécessaires à la culture du blé et des autres céréales. On a vu, aux articles van et crible, les opérations que l’on fait subir au grain. L’article moulin, après nous avoir enseigné comment on le réduit en farine, nous conduira à terminer son histoire par une explication de la panification.

Le blé, comme tous les végétaux, est sujet à quelques maladies, dont il faut savoir le préserver et le guérir. Il faut aussi des précautions pour conserver le grain récolté que les larves des teignes et des charançons détruiroient entièrement.

La consommation annuelle qu’en peut faire un homme étant évaluée à dix ou sept cens livres de farine, provenant d’environ sept cens vingt livres ou trois septiers de blé, peut être régardée à-peu-près comme le produit d’un demi arpent, et le résultat de six journées de travail.

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