29 VENTOSE – Jour du Frêne

Agenda républicain

Nonidi 29 VENTOSE

Jour du Frêne.

Nonidi 29, Frêne. Grand arbre de futaie qui aime les lieux frais et humides. Son écorce est unie, les branches sont opposées, et les feuilles, très-passagères, font place à des fruits aîlés, c’est-à-dire, garnis d’une membrane qui les rend plus légers et plus propres à être disséminés par les vents. Ils renferment une amande d’un goût amer.

Quelques personnes confisent cette graine dans le sel ou le vinaigre, et la mettent dans des auces. L’écorce est astringente, et comme celle du chêne, elle peut suppléer la noix de galle. Son feuillage est une bonne nourriture pour les bestiaux. Le bois qui est blanc, lisse, dur et souple, est excellent pour le charonage, principalement pour les affûts des pièces d’artillerie, et pour tous les instrumens qui doivent avoir de la courbure. Les tourneurs ert les armuriers en font usage ; les ébenistes en recherchent les morceaux noueux : les branches font de très-bons cerceaux. Enfin c’est un excellent chauffage.

C’ets d’une espèce de frêne, le frêne a la manne que découle naturellement, et pas incision, cette substance purgative et sucrée. Cette espèce se trouve en Calabre, on pourroit la naturaliser dans nos départemens méridionaux.

La manne découle d’elle même ou pas incifion principalement pendant l’été. Elle fort de l’extrémité des feuilles et des branches, s’il ne pleut pas, sous la forme d’une liqueur claire. Elle se durcit par la chaleur du soleil en grain ou en grumeaux. Les habitans de Caladre appellent la manne qui coule d’elle-même Manna di fpontana, Manne fpontanée, et celle qui coule par une incision faite à l’écorce de l’arbre, Manna forzatella, Manne forcée. On nomme Manna di fronde, celle qu’on ramasse sur les feuilles, et Manna di corpo, celle que l’on retire du tronc.

C’est à l’heure de midi que la manne commence à couler ; les grumeaux blanchissent en fe séchant ; on ne les ramasse que le lendemain matin avec des couteaux de bois. On met les grumeaux ainsi détachés, dans des vases de terre non vernissés, ensuite on les étend sur du papier blanc et on les expose au foleil, jusqu’à ce qu’ils ne s’attachent plus aux mains. C’est là ce qu’on appelle la manne choisie du tronc de l’arbre, ou la manne en sorte des boutiques.

La manne se trouve dans le commerce en larmes grasses, blondes, devenant glutineuses et un peu âcres. On préfère celle qui est légère, pure, d’un jaune clair et agréable au goût ; elle purge mieux que celle qui est très pure et en larmes.

La manne est un purgatif doux et propre à chasser les matières visqueuses des premières voies. Elle convient aux enfans, aux femmes enceintes, aux vieillards. Elle est très utile dans les maladies de la peitrine, bilieufes et inflammatoires. Il faut quand on l’achète, sentir si elle n’a pas une odeur aigre ou de levain ; ce qui annonce une manne vieille, d’une qualité inférieure et même défectueuse.

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